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40 ans Entre quêtes d’histoire et d’éternité
Benoît de Sagazan
Rédacteur en chef
benoit.desagazan@
bayard-presse.com
En novembre 1977, le numéro 1 du Monde de la Bible titrait : «Jérusalem.
Les pierres et les hommes» (lire p. 4). C’est bien cette couverture qui nous
a donné envie dans le numéro présent de revisiter Jérusalem dans les
textes, dans les représentations et dans ses pierres.
Dès le premier numéro, la revue se distinguait par de grandes illustrations,
toutes en noir et blanc excepté celle de la couverture. Par ses photos, on est
d’emblée surpris par les changements de Jérusalem en 40 ans, surtout
par son urbanisation galopante. Rares sont au jourd’hui les collines vierges
de construction autour de la Vieille Ville!
En 40 ans, du numéro 1 au numéro 223 de la revue, nous mesurons à la
fois le chemin parcouru, jalonné de tant de découvertes archéologiques,
exégétiques et historiques, et cette permanence qu’offre la Ville éternelle.
Une ville qui ne s’appartient pas et où tout voyageur traque son identité et sa
véritable patrie. Dans cette Jérusalem, dont le nom signifie «Demeure de la
paix », le visiteur y trouve sans doute une espérance, plus rarement la sérénité.
Cette ville, à nulle autre pareille, n’est pas avare de paradoxes.
Qu’il me soit ici permis de dédier ce dossier à la mémoire de tous mes
prédécesseurs dont chacun a su permettre à la revue de franchir un cap
déterminant pour son avenir. Parmi eux, je voudrais particulièrement saluer
la mémoire de Jacques Potin, assomptionniste, ouvrier de la première heure
et sans qui la revue n’aurait sans doute jamais vu le jour. Nous sommes
heureux dans ce dossier exceptionnel de republier un de ses articles qui
n’a rien perdu de sa pertinence (p. 58).
À cette étape du chemin parcouru, ce dossier ne clôt pas une boucle
mais nous projette vers l’avenir. Il nous faut dès au jourd’hui répondre à de
nouvelles attentes exprimées par les changements d’usage du papier
imprimé, par la confrontation avec les écrans numériques, par un désir
d’immédiateté induit par le rétrécissement du temps disponible à la lecture,
exprimé par beaucoup.
La Bible restant un des piliers fondateurs de notre civilisation
méditerranéenne, nous poursuivons, avec une ardeur intacte, notre tâche
d’en faire comprendre les textes et la culture qu’elle a suscitée et qu’elle
nourrit encore.
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